Être hypersensible : savoir l’accueillir et le gérer. De nombreuses notions sont développées dans cet article qui vont nous permettre de découvrir l’hypersensibilité, cette capacité à ressentir. Il est important de comprendre que nous ne guérissons pas de l’hypersensibilité et que nous devons nous reconnaître pour nous accepter en tant qu’hypersensible. Enfin, je termine en vous délivrant 4 conseils pour apprivoiser votre hypersensibilité.
Hypersensibilité : cette capacité à ressentir
L’hypersensibilité, cette capacité à ressentir, est un sujet que je connais particulièrement bien. Depuis l’enfance, tout m’affecte profondément, que ce soit un regard, un mot, un paysage. Il m’arrivait même de rester des heures à cogiter, à me remettre en question, à me dévaloriser. Un seul mot suffisait à me déstabiliser complètement.
En fait, je me suis constamment sentie en décalage avec les autres enfants, avec les adultes, avec la société. Je cherchais ma place, je me jaugeais, je me jugeais. Je souhaitais rencontrer des personnes qui me correspondaient et je ne les trouvais pas. Bref, je crois que mon enfance a été une grande source de souffrance, que j’ai vécue comme un calvaire.
Aujourd’hui, je vous en parle ouvertement parce que j’ai réussi à alchimiser cette hypersensibilité. Je l’ai transformée en quelque chose que je ne subis plus, avec laquelle j’ai appris à vivre. Je sais que toutes ces souffrances enfouies en moi m’ont construite et c’est comme si j’avais mis en place un mécanisme intérieur, qui me pousse à gérer cette hypersensibilité.
On ne guérit pas de l’hypersensibilité
Mais j’ai complètement omis le fait que nous ne guérissons pas de l’hypersensibilité, car il ne s’agit pas d’une maladie. Toutefois, au fond de moi, je pensais que j’étais guérie, que j’étais passée à autre chose. Or, je suis toujours cette enfant hypersensible, devenue maman hypersensible avec un compagnon hypersensible et une enfant hypersensible.
Et en tant que parents hypersensibles, nous sommes confrontés à une multitude de choses nouvelles venant se greffer dans cette hypersensibilité. Je pense notamment aux émotions, aux pleurs, aux cris. En fait, je suis extrêmement sensible aux bruits, aux sons et j’ai un grand besoin de silence (souvent impossible).
Dans cette maternité nouvelle, je me suis redécouverte hypersensible. Alors, je suis retournée au contact de cette hypersensibilité, de cette souffrance. Je l’ai de nouveau ressentie et j’ai compris ce que cela m’avait apporté. J’ai visualisé ce que j’avais construit autour : cette barrière entre moi et moi.
À présent, je trouve amusant qu’une part de moi a cru pouvoir « guérir » de ce que je suis. Car, il est impossible d’arrêter de ressentir, de cesser d’être sensible aux énergies ou à notre environnement.
Apprendre à se reconnaître en tant qu’hypersensible
Nous sommes des êtres de ressenti, plus sensibles que la moyenne. Nous ressentons plus, nous captons plus, nous percevons plus. Notre corps émotionnel vibre à une fréquence plus haute qu’une personne « normale ». Et nous n’avons pas à subir cette sensibilité-là, mais nous pouvons nous épanouir en tant qu’être sensible.
Aussi, j’ai à cœur d’accompagner ces personnes sur le chemin de l’acceptation de leur hypersensibilité. En revanche, ne cherchez pas à cesser de ressentir, à guérir de quelque chose qui ne se guérit pas. Ce que vous êtes vous définit et voilà votre force. Être en accord avec sa sensibilité, avec soi-même est une chose qui s’apprend.
Aujourd’hui, je sais que mon ressenti des énergies d’un lieu ou d’une personne est une chose positive. Je fais preuve d’un plus grand discernement et j’ai donc accès à des infos supplémentaires. Ce qui me ravit parce que cela me permet d’avoir plus conscience de ce qui se joue en moi. Je compare cela à un radar qui me guide sur ce qui est bon pour moi de manière précise et subtile.
Accepter ses responsabilités dans ses émotions
Alors, je dois me faire suffisamment confiance pour pouvoir m’écouter, pour accepter ce que mon discernement m’indique. Et c’est une vraie force au quotidien de suivre ses émotions, d’être touchée émotionnellement et de sentir la vie en moi. Et il arrive fréquemment qu’une larme coule, car je m’émeus facilement. Où est le mal à ceci ?
Il est urgent de cesser de penser que la sensibilité s’apparente à de la sensiblerie. Ce n’est pas parce que nous ressentons des émotions que nous sommes des « éponges » à émotions. Nous devons nous débarrasser de notre rôle de sauveur, accepter pleinement de prendre nos responsabilités sur nos émotions pour laisser aux autres la responsabilité des leurs.
Par ailleurs, je dois aussi accepter de dire non et de poser des limites claires et saines vis-à-vis de moi-même et vis-à-vis des autres. En fait, quand j’apprends à faire de mon hypersensibilité une force, je ne la subis plus, je la vis et je m’épanouis. Je rayonne et je m’accepte telle que je suis. Vous vous demandez comment je procède concrètement…
Faire de sa sensibilité une force en 4 conseils
Conseil n° 1 : revisiter son enfance
Lorsque nous parlons de sensibilité ou d’hypersensibilité, nous évoquons le corps sensible, soit le corps émotionnel qui se forme dès l’enfance. Donc, nous allons recontacter notre enfant intérieur et évoquer nos blessures d’enfant.
Le but est de nettoyer et libérer notre corps émotionnel, afin que celui-ci reprenne sa fréquence naturelle. Cette fréquence est haute, élévatrice, soit une sorte de miroir qui nous permet de mieux appréhender les informations et les énergies de notre environnement ou à l’intérieur de nous.
Conseil n° 2 : se connaître en tant qu’hypersensible
Il est essentiel d’apprendre à se connaître en tant qu’hypersensible, d’identifier son fonctionnement, de détecter ce qui nous touche vraiment. Parallèlement, nous devons comprendre ce qui vient abaisser notre énergie ou ce qui nous ressource énergétiquement.
Nous devons savoir de quelle façon nous pouvons accompagner nos émotions, comment ne plus les subir et surtout savoir vivre avec, être à leur écoute tout en se laissant traverser par elles.
Conseil n° 3 : apprendre à se calmer
Calmer notre corps mental et nos pensées est primordial. En effet, un hypersensible peut aussi être un hyper mental, parce que nos corps reliés les uns aux autres sont interdépendants. Plus notre corps émotionnel est actif, plus il active notre corps mental. Or, la particularité d’un hypersensible est d’avoir un mental hyperactif, ce qui le dessert en le faisant douter.
Et ce mental hyperactif nourrit le saboteur en nous, génère de l’énergie en permanence, nous pousse à nous remettre en question et à nous dévaloriser. Pourtant, cette énergie pourrait être bénéfique en permettant le développement de la créativité, souvent débordante, chez un hypersensible.
Conseil n° 4 : savoir revenir au corps
Voici mon quatrième conseil d’une importance capitale : savoir revenir au corps physique. Être hypersensible revient à être pris par les émotions. Dans notre tête, nous ruminons, nous ressassons, nous doutons, nous nous questionnons. Nous imaginons une quantité infinie de scénarios et nous sommes comme prisonnière de notre mental.
Or, l’idée est de revenir dans notre corps et de faire descendre l’énergie en nous. Nous devons avoir une bonne prise de terre, ce qui revient à accepter cette incarnation en tant qu’être hypersensible.
Lorsque nous sommes réellement dans notre corps, les énergies, les émotions et les informations nous traversent. Aussi, validons notre ressenti par le corps, donc par quelque chose de très concret et de très factuel.
L’hypersensibilité : la norme de demain
Nous venons de voir que faire de notre corps un allié au service de notre hypersensibilité s’apprend. Je ne peux que vous conseillez d’emprunter le chemin de la paix avec vous-même. Considérez votre hypersensibilité comme une vraie force de vie, une vraie force intérieure et ne luttez plus contre.
Cette hypersensibilité est la norme de demain. C’est l’humain de demain vers qui nous allons tous et toutes, en restant pleinement à l’écoute de nous-même. Soyons dans cette conscience de soi, dans cette reliance à soi, dans ce mental de lumière. Cette sensibilité vraie est l’avenir.